Plantes & Folklore

Le Millepertuis et le bouquet de la saint-Jean

Comme chaque année, la Saint Jean est fêtée un peu partout chez nous. On allume des feux à la nuit du 23 juin et on en enjambe d’autres à midi du 24 juin, jour du Saint. Derrière la chrétienté se dissimule des coutumes ancestrales liées au soleil et à cette autre période de l’année qui ouvre les espoirs de récoltes et d’abondance.

Parmi les jolis bouquets de la saint-Jean faits d’armoise, d’achillée, de sauge ou de lierre terrestre, se cache souvent la plus emblématique pour ce moment de grand passage féerique : le millepertuis.

Le millepertuis de par la couleur jaune de ses fleurs et sa floraison en juin ne pouvait être que solaire. Et si le soleil chasse les ombres, le millepertuis chasse démons et maladies. En mettre dans son bouquet de saint Jean, le passer au-dessus des flammes en fait une amulette protectrice, un porte-bonheur pour toute l’année qui suit. On jettera le bouquet desséché et noirci dans les flammes du feu de la saint Jean de l’année suivante.

La légende veut que saint Jean-Baptiste serait à l’origine de la plante. Condamné à mort par le roi Hérode, de son sang répandu naquit la jolie plante. La preuve ? Il suffit de froisser un bouton entre ses doigts pour faire apparaître le sang… Quelques fleurs glissées sous l’oreiller éloigne les cauchemars… et quiconque parvient à en cueillir aux douze coups de midi s’assure du plus puissant des talismans. Encore faut-il être tombé dessus sans vouloir le chercher et quand on sait que le millepertuis a encore cette réputation magique de se déplacer d’un endroit à un autre, la tâche est bien plus ardue qu’elle ne paraît de prime abord.

Voilà quelques anecdotes folkloriques autour du millepertuis, plante emblématique de ces 23-24 juin. Pensez-y lorsque vous danserez ce soir en ronde autour du feu !

Christophe

Herboriste diplômé, je suis cofondateur de Natorea. Mes domaines d'expertise sont les plantes du stress, le burnout, l'alimentation thérapeutique, l'ancrage nature et l'ethnobotanique. Ma conviction : le Bien-être est affaire d'équilibre et il vaut toujours mieux emprunter la voie du milieu, sans privation et sans excès.

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