Avec le thé Pu-erh, on touche aux thés de prestige. Ce magnifique thé a la particularité d’être post-fermenté, c’est-à-dire qu’il subit une fermentation après avoir été traité une première fois. Les briques de feuilles de thé sont entreposées pour vieillir calmement et être fermentées par une série de champignons et de bactéries qui leur conféreront leurs arômes uniques au monde. Certes, une méthode bien plus moderne a été développée pour permettre d’atteindre un goût semblable en une cinquantaine de jours seulement, mais c’est au détriment de tout le vieux processus qui donnait sa pleine place à la nature. Ce n’est que sous cette forme que le Pu-erh peut être considéré comme un produit vivant, gagnant en arômes subtils au fur et à mesure qu’il vieillit sagement. Avec ce thé, on touche aux merveilles de ces contrées lointaines, à la mythique route du thé reliant le Tibet à la province chinoise du Yunnan.
Longtemps interdit, le thé compressé continua ses voyages au pied de l’Himalaya. Son nom se rattache à une ville chinoise du Yunnan, Pu’er, qui elle-même disparut sous le nom de Simao de 1950 à 2007 avant de retrouver son ancienne dénomination et la fierté de ses thés.
Ce thé « rouge » obéit à des règles lui conférant ses qualités et ses grades. Chaque fabricant a ses secrets et l’un thé n’est pas l’autre. Enfin, le Pu-erh de par son procédé de fabrication se conserve longtemps. Il n’est pas rare d’ailleurs de trouver chez les collectionneurs de thés des spécimens très anciens. Mais tout cela a un prix. Pour un bon Pu-erh datant de plus de 6o ans, un collectionneur pourrait dépenser près de 20.000 euros la galette, soit 345 grammes ! C’est un peu cher le thé, même si on a là un vrai thé bio puisque développé avant l’apparition des pesticides.
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